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Tribunal populaire

  • Photo du rédacteur: Stefast
    Stefast
  • 21 juin
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 4 juil.

Le temps change de visage selon notre culture et notre environnement. Pour explorer ce choc entre notre horloge intérieure et le tempo des grandes villes, nous avons organisé un « Tribunal Populaire » — une consultation ouverte sur différents groupes Facebook d’expatriés Francais et Latinos installés à Paris, Istanbul, São Paulo, et ailleurs. Le but ? Leur poser une question simple :


Pourquoi tout le monde court-il dans ces villes ? Peut-on encore choisir de ne pas courir ? Ou faut-il forcément s’adapter ?


À travers leurs témoignages nous découvrons comment ce décalage temporel est vécu — et ce qu’il révèle sur nos vies urbaines à cent à l’heure.


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Latinos : courir ? Oui, mais à leur sauce

Chez les Latinos, courir dans la ville, c’est pas forcément un sprint effréné où tu finis cramé au bout de 5 minutes. À São Paulo, certains avancent « à leur rythme », et parfois ce rythme, c’est juste de ne pas se laisser avaler par le chaos. D’ailleurs, beaucoup avouent que leur pays d’origine — le Chili —, c’est un peu le pays des tortues en comparaison. Alors, question : est-ce que c’est vraiment la ville qui va trop vite, ou juste qu’on vient d’un pays trop tranquille ?

À Paris-Latino (coucou Bandolero), la course existe, mais elle est surtout dictée par la vie de tous les jours : gérer les transports, l’école, le boulot, les activités, et tenter de ne pas perdre la tête. Respirer devient un luxe. Certains en ont même assez de cette pression et rêvent de créer un « club des chiliens qui ne veulent pas courir ». Rébellion urbaine ? Simple fantasme ?

Extraits qui font mouche :

  • « Yo ando a mi ritmo… » (Camila, São Paulo)

  • « Son todos los que tú conoces, yo vivo en Estambul y me la paso genial, súper relajada, no tengo prisa » (Dimnna, Estambul)

  • « Propongo hacer un grupito de “chilenos que no quieren correr en París” » (Anonyme, París)

  • « Vas a ver que terminas corriendo jaja » (Rocio, París)


Français à Istanbul : marathonien malgré eux

Chez les Français à Istanbul, la course, c’est pas un hobby, c’est une obligation. Entre des trajets qui durent une éternité et une ville qui ne ralentit jamais, « il faut s’adapter »… ou mourir un peu à l’intérieur. Trouver un coin tranquille ? Bonne chance : les terrasses au bord du Bosphore, c’est comme des licornes, on en parle beaucoup mais on en voit jamais.

Quelques perles du front de la course :

  • « Istanbul est une ville ultra économique, donc aller au travail prend 18 millions d’années, minimum » (Atila)

  • « Il faut s’adapter comme dans toutes les grandes villes » (Josiane)

  • « Trouver refuge sur une terrasse et siroter un verre tranquillement… » (Ruhsan)

  • « Tout le monde court après un métro, un bus, un taxi, un enfant… Tout le monde court après le temps… » (Zed Zed)



Latinos vs Français : la guerre des mollets

Les Latinos, avec un soupçon d’optimisme, croient encore que lever le pied est possible, que la vie peut se savourer un café à la main, un banc trouvé au détour d’une rue. Les Français, eux, ont déjà baissé les bras et se contentent de courir « parce qu’il faut bien ». Et au final, la vraie question qui tue : on court parce qu’on aime ça, ou parce qu’on a juste trop la flemme de réfléchir à autre chose ?



Alors, on court ou on panique ?

Courir, c’est devenu un réflexe, une obligation sociale, un mal nécessaire. On gagne quoi à ce rythme effréné ? Des cafés qu’on ne déguste même plus. Reprendre le contrôle, c’est possible, mais faut pas se réveiller trop tard, sinon c’est la roue libre vers le burn-out.


Spoiler : la ligne d’arrivée, elle est peut-être juste là, sur ce banc où tu refuses de t’asseoir.





Photo - Voyage à Milan 2023
Photo - Voyage à Milan 2023

 
 
 

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